1926

  Création par la société de la soie artificielle du sud-est d’ une maison de  famille pour héberger les jeunes filles a partir de 13 ans employées par cette société  et ne pouvant loger chez leurs parents en raison  de l’ éloignement. Cette maison  était placée sous la surveillance des soeurs de niederbronn(Alsace).

 

 

 

 

 

1933

La “maison Jeanne d’Arc” devient caserne des élèves officiers de réserve du service de sante.

1939-1940

la “maison Jeanne d’Arc” devient un hôpital complémentaire de l’hôpital Desgenettes.

La guerre est finie !

Nous pouvions rire et s’amuser sur la route empierrée (actuellement avenue Roger Salengro) qui nous menait à l’école.  Plus de deux kilomètres pour atteindre l’école des filles, l’école Jeanne d’Arc (qui deviendra école Claude Kogan). Belle bâtisse mais moins imposante que le bâtiment qui lui faisait face. Qui d’un foyer  tenu par les soeurs pour accueillir les jeunes filles qui arrivaient à l’ouverture de l’usine S.A.S.E. pour y travailler; puis en toute discrétion école polytechnique dans les années 40 . Notre région étant en zone libre lors de l’invasion de l’armée Allemande.

Mais la guerre est finie ! Le bâtiment sera converti en hôpital. Nous parrainions, accompagnées par nos maîtresses, ces soldats, en apportant chaque semaine des gâteaux entre autres préparés par nos mères. Ma mère chaque fois me préparait un thermo de café au lait.

Un jour, la route très enneigée et mal chaussée  je n’ai pas pu me rendre en classe et à ce rendez-vous hebdomadaire. Madame Sélezneff m’a excusée  en précisant le motif de mon absence. Quelques temps après un des blessés, peut-être était-il les fils d’un chausseur, m’a offert une paire de chaussures. Je me souviens elles étaient en daim avec des semelles en bois. Je n’ai pas oublié  !                        

                                           

Arlette, MémoireS