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HISTOIRE2020-12-03T16:39:25+01:00

HISTOIRE DU LIEU

La cité Tase est liée à l’histoire d’une usine phare de la région lyonnaise et reste le témoignage d’un mode d’habitat ouvrier, préservé et d’une grande cohérence. Cet ensemble (usine et cités) bénéficie d’une inscription sur la liste du patrimoine du XXe siècle (label XXe) en 2003.

  • La cité industrielle est conçue en 1924 pour avoir son entière autonomie sur un terrain de 20 hectares contigu à l´usine Gillet qui en a financée la construction et dont son organisation reflète la hiérarchique de l’usine.

  • Appelée également “cité des jardins”, elle est l’une des plus importantes de la région lyonnaise et des plus élaborées sur le plan architectural et urbanistique. Conçue par les architectes DESSEUX et ALEXANDRE, elle comprend la grande cité composée d´immeubles collectifs située avenue Roger-Salengro, et de la petite cité représentant 97 maisons individuelles avec jardin (d´inspiration cité alsacienne), et de types architecturaux différents selon la fonction dans l´usine ou la nationalité. L’attribution d’un logement dans la petite cité était comprise dans le contrat de travail et se faisait en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de l’employé. Les ingénieurs, chefs d’atelier, contremaître étaient logés dans des logements plus spacieux, plus confortables qui correspondent à trois types de maison. Les ouvriers étaient logés dans des pavillons comprenant 4 logements (quatre types existaient pour les maisons ouvrières).

  • La cité était desservie par des allées sinueuses. Trois grandes villas, pour les directeurs, sont localisées un peu à l’écart, sur la rue de la Poudrette. Un foyer de jeunes filles dit “hôtel Jeanne d’Arc”, avec un parc boisé, une école, un stade, une crèche, un centre médico-social, et des commerces. L’église, construite en bois avec des dons de la famille Gillet, sera démolie en 1966 et reconstruite par l’évêché à proximité de l´usine (chapelle Saint-Joseph). Après la fermeture de l’usine, les petites cités ont été revendues à leurs locataires ou à des habitants des grandes cités. Certaines maisons conservent leur aspect d’origine, d’autres ont été transformées. La plupart des logements ont subit des modifications, pour les rendre plus fonctionnels : installation de salle-de-bains, agrandissement de pièces…

  • 1924, la petite cité se compose de maisons individuelles

  • 1926, la Grande cité se compose d’immeubles collectifs de type HBM

  • 1953, cinq nouvelles maisons jumelles sont construites au sud-est de la cité

  • 1958, huit nouveaux pavillons sont édifiés le long de l’allée des Acacias

La cité Tase est d’un intérêt patrimonial évident et reste le témoignage d’un mode d’habitat ouvrier, préservé et d’une grande cohérence. L’ensemble du site usine et cités mériterait la création d’une ZPPAUP qui permettrait une meilleure gestion de cet ensemble.

Après une phase de concertation, en 2004, le Grand Lyon désigne un urbaniste en chef (Bruno Dumetier, du cabinet AABD) en charge d’établir le projet urbain pour l’ensemble du “Carré de Soie” où est mis en avant la prise en compte du patrimoine comme l’un des piliers du développement à venir.

La petite cité ou cité villa se compose de 97 maisons en partie jumelées pittoresques à grands toits. Descriptif des différents types de maisons. Les maisons destinées aux ouvriers sont de 4 types. Les maisons de type A se composent de deux niveaux, dont chacun comporte deux logements de trois pièces d’une superficie d’environ 50 m² par logement : 2 chambres, une pièces commune (salon-cuisine), un wc particulier et une cave. Chaque maison est bordée d’un jardin divisé en 4 parcelles identiques. Les maisons de types B : Les maisons de types C : les maisons de types D : (en cour)

Localisation : Commune : Vaulx-en-Velin / Adresse : chemin de la Poudrette , rue Roger-Salengro , rue Alfred-de-Musset , avenue du Bataillon-de-Carmagnole-Liberté / Cadastre : 1997 BN 51ABC, 207, 291, 161A, 162A, 165B, 166A, 170A, 205A, 226A, 228A, 404A, 102, 103

Présentation de la vie du lieu, son histoire et ses évolutions au fil du temps, en partenariat avec l’association MémoireS

Bibliographie

  • MARREY, B. Les guides du XXe siècle, Rhône-Alpes. Equerre, 1982 p. 276
  • Le carré de soie et le patrimoine industriel, carré de soie, l´ensemble Tase, 2006 (document Grand-Lyon)
  • GNASSON Renée, la cité du textile artificiel du SE, la cité Tase, maîtrise d´histoire de l´art Lyon (Dominique Bertin ss direction), 1997.
  • La viscose à Vaulx-en-Velin., 1924-1980, racontée par les anciens travailleurs de la Tase et des habitants du quartier. Ed. Bellier, Lyon, 1999. Ed. Bellier, Lyon, 1999.
  • CAYEZ, Pierre. Rhône-Poulenc, 1895-1975, Paris, Armand Colin/Masson, 1988
  • RUSSIAS, Jean-Marie, Mutation de la cité TASE au coeur du projet urbain Carré de soie (région lyonnaise). Dirigé par C. Spohr. PFE (ABF) 2008-2009

© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; © Ville de Lyon – Halitim-Dubois Nadine

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