L’OFPRA est l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides.

Un peu d’historie

Dans la constitution française de 1793,  l’article 120 énonçait que la France “donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il le refuse aux tyrans” mais  ce texte ne fut jamais appliqué.

Les migrants qui arrivent sur le territoire français autour du 19ème siècle, notamment des italiens, des espagnols et des polonais avaient déjà leur réseau sur place, la question de l’asile ne se posait donc pas encore.

Ce n’est que au 20ème siècle que le problème des réfugiés se pose. Avec la révolution Bolchevique, beaucoup de personnes étaient ressorties de Russie, ils étaient déchus de leur nationalités.

Pour la toute première fois on était dans l’urgence de créer une forme de protection pour une nouvelle catégorie d’individus. La Russie décide de créer une institution pour donner la protection car la France l’avait refusé. En 1924 nait ainsi l’Office des réfugiés russes, une institution sous la direction de l’ambassadeur russe en territoire français, mais les Russes n’ont pas été les seuls à bénéficier de l’Asile en France.

La monté du fascisme est accompagnée par des nouvelles persécutions, notamment en Italie, en URSS et en Allemagne. Les gens commencent donc à laisser leurs pays. Jusque là, la France avait “bien réagi” au nombre de réfugiés arrivés sur son territoire, mais en 1930 elle doit faire face à une crise économique, la protection des expatriés n’est plus une priorité.

Avec le Régime de Vichy “Le gouvernement dénonce les conventions relatives aux réfugiés”. L’Office des réfugiés n’existe plus, il sera dissolu. A partir de ce moment c’est le Bureau des Intérêts des Apatrides qui prendra en charge les réfugiés en France.

Suite aux déplacements massifs provoqués par la Seconde Guerre Mondiale, une nouvelle institution voit le jour en 1943: UNRRA (Administration des Nations Unies pour le Secours et la Reconstruction) qui avait pour but de faire rapatrier toutes les personnes déplacées.

En 1947 UNRRA est succédée par l’OIR (Organisation Internationale pour les Réfugiés) qui maintient les procédures de rapatriement lancés par l’UNRRA.

En 1949, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) est crée.

Après la Libération, le gouvernement du Général de Gaulle annule la décision de Vichy, en 1945 un Office central des réfugiés espagnoles est crée.

L’OIR devait arrêter sa mission en 1950, mais il continue sa stratégie de rapatriement jusqu’en 1952.

Dans la même année, l’OFPRA est crée, elle ouvre ses portes dans les anciens locaux de l’OIR.