Poumon gauche
Rue Poudrette
Maisons à radiologie simplette
Toutes pareilles,
Toit pointu qui fracasse le ciel.
Et le souffle prend sa route
Jusque dans la voix en déroute
De ces femmes ouvrières
Qui ne respirent que le soir la quiétude journalière
Et puis ce pré bien particulier
Ce préfabriqué
Adossé timidement à ce qui fut l’IUFM
Ce pré fleuri d’humains
En quête d’une terre nouvelle
Un autre carré de vie, espérons un carré de soie
Soit dit en passant pour que la vie redevienne carrément merveille.
Poumon droit
Stade de foot et terrain de mini drones
Se remplissent lentement de l’air du Rhône
Pour que les corps se surpassent tandis que s’exhibent les drôles d’engins
Le passé a du mal à se frayer un chemin
Il rêve encore à la cité Petite Tase
Qui comme la lune à sa dernière phase
Appelle à elle en paraphrases les abeilles ouvrières
Ouvrières comme les travailleuses d’hier
Mais ici les abeilles ont disparu de la respiration
Et leur bzzz bzzz n’ont plus d’écho
Oui qu’on se le dise, ici les urban bees ne font plus la bise
Pas même aux fleurs du cœur
Le cœur vert où siège la sève.
Cœur vert
Parc caché au cachet si singulier encore
Trésor d’écosystème fermé sur le dehors
Qui ne demande qu’à s’ouvrir aux aventuriers
Ceux qui chevauchent les grands espaces à cœur ouvert ou doré
Jardin adoré des oiseaux et des arbres centenaires
Cœur vert c’est le nom donné par la terre
A ce parc arboré aux teintes printanières et pudiques
Qui éclaire autrement qu’à sens unique
Vu de ma fenêtre oculaire, Cœur vert,
C’est un bouquet de vies diverses et divines
Qui cohabitent et emplissent de chlorophylle
La vie qui ne tient qu’à un fil.
Cœur vert, là où rigolent les poumons
Là où l’air de rien la vie creuse son sillon
Pour laisser les bosquets jaunes taquiner les violettes
Et permettre aux papillons de revêtir leurs habits de fête.
Elisabeth
Laisser un commentaire
Vous devez être dentifié pour poster un commentaire.