Pendant ces mois passés au CAO, pendant les journées de rencontres (Festival Mémoire Vive et la journée Rencontres) j’ai souvent été questionné à propos du choix de certains mots

“comment définit-on le migrants?”

“Pourquoi les appelle-t-on migrants?”

Voici pourquoi je vous propose cet article, vous y retrouverez mon point de vue, surtout n’hésitez pas à laisser des commentaires.

Dans ce “terrain” le choix de mots est très vaste (réfugié, demandeur d’asile, immigré, clandestin, sans papier etc) c’est pour cela que je préfère les utiliser avec beaucoup de prudence.

Comment procéder

D’abord j’essaie de comprendre la situation de la personne en question avant de lui mettre une “étiquette”.
Dans le cadre du CAO je parle souvent d’hébergés, ce n’est pas un choix ça a été plutôt un automatisme. En conversant avec le personnel du Centre et tout l’entourage de Palimpseste on a instauré cette façon de les définir due à leur situation d’hébergement temporaire.

Je ne parle jamais d’immigrée ou d’émigrés, je préfère plutôt parler de migrants.

Immigration ici et émigration là sont les deux faces indissociables d’une même réalité, elles ne peuvent s’expliquer l’une sans l’autre.
Abdelmalek Sayad

En effet, il n’est pas tout à fait correcte de parler uniquement d’émigrés ou uniquement d’immigrés car tout Homme qui entreprend un parcours migratoire est d’abord émigré de chez lui et immigré dans le pays d’accueil. Il s’agit de deux termes “interchangeables” dit Sayad, car l’usage dépend du lieu ou de la personne qui parle.

Je n’utilise jamais, ou très rarement, les mots demandeurs d’asile et encore moins Réfugié politique car les personnes qui sont logés dans le CAO ne sont pas forcement toutes demandeurs d’asile (c’est souvent le cas pour les nouveaux arrivés) et personne est réfugiés politique (au moins pour l’instant).

Pour en savoir plus sur le CAO et ses habitants je vous laisse découvrir https://palimpseste.autresoie.com/2017/03/31/centre-daccueil-et-orientation/

 

L.B.