Auteur.e.s et crédits photographiques : Juliette Baudin, CCO.

Photographies dans l’ordre : maquette finale, atelier découpage, fabrication des maquettes.

Mise en forme :

 

Le projet commence doucement  à prendre forme.  Les séances précédentes ont permis de donner des lignes directrices  sur lesquelles se baser pour commencer à construire les maquettes et imaginer les animations.  Les enfants et leurs mères se sont emparés des outils : ordinateurs, vidéoprojecteur, ciseaux, crayons et feutres, cutters etc.

Petit à petit se dessine d’un côté une ville où les maisons sont en formes de fruits ; une autre constitué uniquement de tipis ; une autre perché sur un arbre géant, boulangerie et magasin de bonbons sur la pointe des branches.

Avec les enfants, nous recherchons des images sur Internet, les sélectionnons dans un fichier, les détourons et les assemblons sur Photoshop avant de les projeter sur un mur et de découper leurs formes dans du papier cartonné. L’ensemble est une  série de travaux minutieux qui  requièrent attention et concentration.

Fantôme moderne :

 

Aucun fantôme hantant l’ancien IUFM ne semble vouloir s’inviter au projet mais un monstre, Momo, poupée maléfique tout droit sortie des réseaux sociaux fait l’objet d’une fascination mêlée de crainte  chez les enfants qui insiste pour en intégrer une représentation au projet.  Elle nous rappelle que les réseaux sociaux sont  au cœur de notre quotidien et de celui des enfants. Là aussi se cachent des monstres qui nous épient, nous veulent du mal et qui ont même accès à nos données personnelles.


 

20 Octobre : l’Aventure Ordinaire     

Le projet est  présenté dans le cadre du festival. Au fond de la grande salle lumineuse où se tiennent tous les ateliers numérique, une plus petite salle plongée dans la pénombre où nous pouvons admirer les animations projetées sur le blanc des maquettes.

Trois petites villes imaginaires éclairées par la lumière du vidéoprojecteur. Dans une maison en forme de pomme, une porte découpée laisse entrevoir la silhouette animée d’un des enfants qui nous fait coucou. A travers le toit d’un tipi passe le long cou et la tête d’une girafe.

La petite salle est pleine de monde et les enfants, comme leurs mères sont ravis d’animer les lieux d’expliquer aux curieux, le propos et les méthodes de l’atelier et de mettre en valeur leur création le temps d’un après-midi.

Ce qui nous est donné à voir c’est un rêve : celui d’une ville créée et fabriquée à l’image de ceux qui l’inventent. Or il est intéressant de noter que les mamans participantes se sont par la suite penchées sur la maquette du projet (cette fois-ci bien réel) de constructions de logements sociaux porté par Métropole-Habitat, commentant et faisant des propositions aux responsables.

Car le conte micro-mapping est bien sûr aussi une métaphore : celle d’une invention de l’Autre-Soie prenant en compte les avis et propositions des habitants, et notamment ceux du CHU. Si l’atelier a pu permettre de libérer des paroles, des réflexions et des processus créatifs, alors son objectif a été atteint.