ONIRé

Au mois d’avril 2018, près de 70 habitants ont arpenté le quartier Carré de soie avec l’équipe du  Blöffique Théâtre  pour y projeter leurs pensées et songes.

A travers des collectes de rêves, des balades urbaines et des ateliers plastiques et d’écriture, ils ont pris la parole sur leur quartier pour en livrer des visions oniriques. Une collection de 27 cartes postales surréalistes a été créée à partir de leurs improvisations à même la ville.

Spectacle  ONIRé  au Festival Mémoire Vive 2018 :

Une balade urbaine fictionnée pour écouter dans la ville les échos de nos rêves nocturnes…

ONIRé propose une fiction qui imprègne sur les espaces publics ce sentiment d’incompréhension et d’intimité que nous éprouvons parfois au sortir des rêves nocturnes quand, au réveil, la limite entre songe et réalité n’est pas encore tout à fait rétablie, que nous avons la sensation d’avoir traversé un monde qui n’appartient qu’à nous et reste pourtant étranger: le souvenir du rêve demeure comme une question qui attend sa réponse.

Ce spectacle marque les lieux où nous vivons ensemble de cette sorte d’étrangeté et souligne les surprises qu’ils nous réservent : une proposition poétique pour que ces territoires du commun nous interrogent encore et nous dépaysent peut-être… Cette création entraine le public dans une déambulation, où en appui sur l’architecture et les usages d’un quartier, des textes poétiques déplace notre point de vue sur un réel familier. Ces écrits pour la plupart, oulipiens et surréalistes (H.Michaux, J.Roubaud, I. Calvino, P. Blackburn, S. Doizelet…) projetés dans un contexte extérieur, vont nourrir notre perception d’un réel décalé, d’un présent distordu, façonnant des sensations proches des songes.

Chaque ville contient d’innombrables autres villes, et, pour le même habitant ou le même marcheur, d’innombrables couches affectives qui ne cessent de se modifier selon son humeur.