Chère visiteuse, cher visiteur,

Bienvenue dans ce lieu empreint d’histoire(s) et de vie. Ouvrez les yeux et tendez l’oreille, ses murs chuchotent le temps qui passe. Après quelques années en état d’abandon, les lieux ont été progressivement réappropriés par des artistes. Au fil du temps, l’espace se transforme en une galerie en constant transformation.

Vous accédez ici au tout premier guide des œuvres créées lors de l’occupation temporaire des artistes invités et engagés dans sa transformation sociale, urbaine et architecturale. A l’heure où vous lisez ces lignes, certaines œuvres ont pu avoir disparu physiquement. Le temps s’écoule, le lieu mue, le projet évolue. Le chantier a commencé et une partie des œuvres va encore disparaître avec les démolitions. Dans une démarche mémorielle, elles nourrissent notre projet et seront toujours visibles numériquement, ici.

Nous vous souhaitons une bonne visite sur Palimpseste.

Les incontournables de l’Autre Soie

CELESTE GANGOLPHE, Fresque de l’Autre Soie (2018)

Cette fresque visible depuis la rue a été réalisée pour l’inauguration de l’Autre Soie. Elle revalorise et révèle, de manière poétique, la façade historique de ce bâtiment patrimonial.

Romain Lardanchet, Artemesia

ROMAIN LARDANCHET, Artemisia (2020)

C’est un géant de l’Histoire qui trône à travers les branchages du parc de l’Autre Soie. Un colosse de 8 mètres de long et 4 mètre de haut, paré de somptueuses couleurs automnales. Une nouvelle œuvre installée qui marquera sans aucun doute le début d’une phase de mutation, celle du chantier.
Quoi de mieux qu’un animal préhistorique pour amorcer le futur ? Le paysage urbain débute sa transformation, le chantier commence, et ce dinosaure devient le premier marqueur de ce que sera le lieu plus tard : un lieu où l’imaginaire intègre le réel.Comme le dira son créateur, il incarne le concept de « beauté cachée » : ce dinosaure de la famille des hadrosaures a « un ornement osseux sur le crâne qui est un prolongement de sa cloison nasale. En soufflant, ces animaux étaient de véritables flûtistes et produisaient des sons singulièrement envoûtants ».

CELESTE GANGOLPHE, La fresque de la fille aux cheveux rouges (2018)

Devenu un des symboles de l’Autre Soie, cette fresque réalisée à l’occasion du festival Mémoire Vive en 2018, représente une femme aux cheveux rouges qui dialogue avec des oiseaux, inspirés par la faune du parc.

CELESTE GANGOLPHE, La fresque des oiseaux (2018)

Cette fresque cachée des regards décore le bar du CCO et n’est visible que lorsqu’il est ouvert. Deux colibris virevoltent au milieu des fleurs.

POTER, Fresque sur la porte de la grange (2019)

Poter est un artiste “graffeur” dont les créations ont ce style reconnaissable : des masses et des mouvements, de la géométrie, beaucoup, mais aussi une certaine perte de contrôle, une exagération.

YANDY GRAFFER

Urban Art Jungle Festival #5, Co-production Superposition

La plupart des fresques extérieures ont été réalisées dans le cadre du festival Urban Art Jungle organisé par l’association Superposition. Pour sa 5ème édition, le festival s’est déroulé à la Rayonne du 14 au 16 juin 2019. Des street artistes de tous les horizons se sont réunis pour peindre sur les murs du bâtiment.

Parmi eux : Tang et Etus, Brothers of lights, Mani, Peri, Nhobi, Primal, Laho, Arkane, Erell, COMBO Culture kidnapper, Tarek, Loodz, Böuda, Gol3m, Floé.

FLOE, Festival Urban Art Jungle

BOÜDA, Festival Urban Art Jungle

COMBO, Festival Urban Art Jungle

LAHO, Festival Urban Art Jungle

TAREK, Festival Urban Art Jungle

NHOBI, Festival Urban Art Jungle

MANI, Festival Urban Art Jungle

BROTHERS OF LIGHTS, Festival Urban Art Jungle

ARKANE, Festival Urban Art Jungle

PRIMAL GRAPHEUR, Festival Urban Art Jungle

A.ANGELITO, Festival Urban Art Jungle

PERI HELIO, Festival Urban Art Jungle

LOODZ, Festival Urban Art Jungle

ERELL, Festival Urban Art Jungle

TANG ET ETUS, Festival Urban Art Jungle

GOL3M, Festival Urban Art Jungle

THEO HAGGAÏ, Fresque des personnages en noir et blanc (2019)

Travaillant sur les symboles de solidarité internationale, Théo Haggaï s’inspire des artistes New Yorkais des années 60 pour créer une jungle de petits bonhommes pleins d’esprit. Il en parle comme d’un “lieu où l’on trouve un maximum de choses ou d’êtres qui constituent le monde, […] un foisonnement hors-norme. […] Plus de 80% de la richesse mondiale va au 1% les plus riches. Le personnage sur la balançoire, tout va bien pour lui, c’est le 1%, les autres se noient… Au minima, on boit tous la tasse. Au maximum, on meurt”.

Installations et œuvres éphémères

Fabien PINAROLI – David WOLL, Au nord du Futur (2019)

Les artistes proposent un récit historique du quartier de la Soie qui a deux particularités :
– Il est écrit par un groupe d’habitants de façon collective et située.
– Il est en 3 dimensions : le public peut donc le parcourir, le voir de loin, le toucher de près, le sentir, etc. Il peut traverser des événements, grimper sur un personnages, s’étendre sur une période. Il s’agit d’une maquette unique d’un bout de notre histoire où s’immiscent aussi l’imaginaire et la poésie.
Les personnes rassemblées autour de ce projet artistique en janvier 2018 ont travaillé à partir de leurs souvenirs, de rencontres, de traces que l’histoire a laissées dans le quartier, suivies de recherches approfondies parfois, mais aussi des enjeux esthétiques qui naissent lorsqu’on construit une installation artistique. Dans l’effervescence des discussions et de la fabrication, les histoires personnelles se sont entrelacées avec celles du quartier et évidemment, avec la « grande » Histoire. La période 1800-2052 a été l’objet de l’investigation. Les évènements, les périodes, les personnages marquants sont aujourd’hui figurés sous la forme d’objets, de volumes, de sculptures. Une installation à vivre en pénétrant sur cette bande de 20 m semée de surprises multiples et de quelques embûches.
Cette frise constitue donc une réécriture de l’histoire. Cette nouvelle version est collective, située et sensible. Aujourd’hui présentée dans sa version finale au CCO La Rayonne, on y trouve des récits alternatifs à cette Histoire qui trop souvent, a été écrite par les vainqueurs.

Magalie RASTELLO – Marcelo VALENTE & Marina CHAULIAC, Audioscope (2017-2018)

En 2017, lorsque le CHU (Centre d’Hébergement d’Urgence) était C.A.O (Centre d’Accueil et d’Orientation), la designer Magalie Rastello et l’artiste Marcelo Valente ont mené un projet avec des hébergés du centre. L’objectif était de leur proposer de laisser l’empreinte de leur passage et de regrouper des “paysages mentaux” : images de lieux, images de soi, d’ici et d’ailleurs. Les hébergés choisissaient une image qui représente un endroit particulier pour eux, par la suite imprimée sous forme de disque vinyle muni d’une puce qui permet de lire le son sur une platine.

KATRE, Installation (2019)

Invité pour le festival Peinture Fraîche en mai 2018, l’artiste propose une installation qui mélange photo, néon et plastique. Des diagonales font le lieu entre le lieu photographié et la friche dans laquelle il est installé.

Élèves et professeurs de l’IUFM, Les Luxuriantes (1970-1972)

Ces deux fresques ont été réalisées à l’époque de l’IUFM, dans le cadre d’un projet mené par un professeur d’arts plastiques avec ses élèves. Ces peintures foisonnantes sont les seules œuvres d’art d’époque conservées après l’abandon du lieu. Elles seront préservées dans les aménagements futurs.

Paul LECAT, Souvenirs avant séparation (2019)

L’artiste a réalisé sur un mur du couloir une autobiographie imagée où sont peints plusieurs moments de sa vie autour du thème familial. Sa peinture naïve et sincère “navigue entre l’amour, les souvenirs, les légendes et les choses simples comme un drap bleu après une nuit amoureuse.”

Elèves du DSAA Design de la Martinière Diderot, Symboles architecturaux

YOANN TRUQUIN, Multitudes d’identités

Mur d’expressions libres

CIE NATACHA PAQUIGNON, Spaces Dances

SYSTEMES K, Champs d’Humanité : Chrysalides humaines (2018-2019)

Le projet vise à fabriquer des chrysalides à partir des empreintes de corps des habitants du quartiers des Brosses. L’objectif est de provoquer des rencontres improbables de publics variés en proposant une expérience artistique hors-norme. Promenez-vous dans le parc à leur rencontre, levez les yeux… Attention, ils vous surveillent…